Pratiquer le lobbying n’est pas chose aisée…
Les représentants d’intérêts sont inscrits sur le registre de la Commission Européenne, et les groupes d’intérêts sur celui du Parlement Européen.
Les lobbyistes informent les eurodéputés et influent sur les choix des fonctionnaires du Parlement et de la Commission européenne.Transparence, légitimité sont à la fois indispensables et incontournables dans la pratique du lobbying européen.
Les raisons en sont multiples :
- Se rapprocher du citoyen européen,
- Equilibrer les forces en présence et faire en sorte que toutes les voix puissent être entendues
- Influer sur les décisions politiques et législatives mais aussi sur l’attribution des fonds communautaires et sur l’application des politiques européennes
Or, dans un monde de plus en plus ouvert, de plus en plus virtuel, devons-nous craindre le lobbying 2.0 ?
Une approche « Grassroots » en lobbying est une approche locale, communautaire d’influence. Elle permet le regroupement du plus grand nombre au niveau du terrain dans le but de défendre massivement ses intérêts.
Ce type d’approche se verra d’autant plus efficace et percutante en usant du e-lobbying, du fait de la viralisation des informations et de la massification de l’influence sur les individus via Internet.
Un cas concret : « Anonymous »*
Ce mouvement aux contours indéfinis veut défendre Internet comme zone libre et indépendante, préserver l’anonymat, protéger la liberté d’expression de partage et de publication. Par leurs actions, ces groupes de pression, tentent d’influencer les décisions publiques au travers du monde virtuel d’Internet.
L’activité d’Anonymous se déroule aussi pour une grande part dehors, dans la rue. C’est cette démarche qui va permettre de faire vivre l’information et de lui donner du sens. L’organisation d’une manifestation, très minutieuse, est généralement organisée et relayée sur Internet via les forums.
Est-ce que le lobbying 2.0 peut changer le monde ?
Ainsi, aujourd’hui, les plateformes numériques se voient attribuées de nouveaux rôles entre subversion et information. Le Web communautaire rassemble les foules et met l’interactivité au cœur de sa signification.
Il est déjà en train de le faire. Le e-lobbying, couplé à d’autres actions, peut changer le rapport de force entre citoyens et autorités. De la même façon que les médias ont changé la donne, le e-lobbying commence à bouleverser les codes. Les techniques d’influence se déclinent aussi au travers de sites Internet aux objectifs caractéristiques.
A bon entendeur !
Elvire PROCHILO
MBA Management Consulting, Promo 2013Pragma ConsultConseil en Marketing et Management de projets innovantswww.pragma-consult.fr*Anonymous : ils n’ont pas de discussion de fond et manquent de transparence (ils avancent masqués). Ils n’ont donc pas de légitimité légale ou sociale. Leur message ne peut donc être reconnu par les pouvoirs publics…
*Bruno GOSSELIN : consultant en relations gouvernementales et communication d’influence
One Response to “Anonymous : Peut-on parler de e-lobbying ?”
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Franck says:9 août 2012 at 7 h 53 min
Vous prenez un sacré raccourcis pour cet article :
1> J’aurais commencé par une référence à l’article de wikipédia, qui explique que le terme de « lobby » a des connotations différentes suivants les pays, et notamment de celle de la France où lobby est un terme plutôt négatif.
« En France, ce terme a une connotation essentiellement péjorative, les lobbies étant perçus comme défendant des intérêts particuliers ou corporatistes aux dépens de l’intérêt général, même si l’influence d’un lobby ne s’opère pas nécessairement contre la volonté des décideurs politiques ou de l’intérêt général … » (source http://fr.wikipedia.org/wiki/Lobby)2> Prendre l’exemple des Anonymous est encore une fois une facilité d’actualité. Sans rentrer dans la polémique, parce que cela ne m’intéresse pas , demandez-vous pourquoi ils restent dans l’anonymat. Enfin, le lobbying est souvent pratiqué pour défendre ses intérêts avant ceux de l’intérêt général, je ne crois pas que ce soit le cas des « Anonymous ».
3> Vous auriez pu citer aussi un lobbyiste connu, pour contre balancer les 2 citations de Bruno GOSSELIN : consultant en relations gouvernementales et communication d’influence. A moins que cet article est un parti pris. D’ailleurs par la typographie grasse sur « devons-nous craindre le lobbying 2.0 » vous continuez à exacerber ce coté négatif, vous orientez le discours dans votre sens. Je vous propose « Lobbying 2.0, vers un lobbying éthique », beaucoup plus positif comme message. A Bruno GOSSELIN de faire en sorte que ça le devienne (mais commençons par les vieux lobbys qui sont rodés pour faire passer leurs intérêts avant l’intérêt général).
4> Un très bon article (au moins les premiers paragraphes) sur ce que peut apporter le lobbying, en terme d’information pour un législateur. Je pense qu’il est difficile aujourd’hui de voir la voie la plus démocratique pour contenter tout le monde. Mais en laissant tous les groupes s’exprimer, la vision s’élargit. C’est le principe du consulting, faire une étude (recueillir les avis, se mettre à la place de) sans parti pris (normalement) pour décortiquer une problématique et montrer le chemin vers sa résolution (http://blogs.mediapart.fr/edition/dijon-bourgogne/article/260510/au-parlement-europeen-le-lobbying-est-incroyable)
5> Enfin, n’oublions pas qu’il y a aussi des dérives chez les hommes de pouvoir qui se laissent corrompre par les lobbys mais ça il appartient à chacun de rester dans la légalité (http://www.taurillon.org/Corruption-au-Parlement-Europeen-ce-que-nous-dit-ce-scandale,04123)
4> « A bon entendeur » : cette expression m’a troublé pour la signature d’un article, comme si vous aviez la connaissance et la vérité. Je cite encore :
A bon entendeur : Que celui qui comprend bien [ce que je veux dire ou ce que j'ai dit] en tire profit (ou fasse attention) !Signification : Cette expression qui date du XVIIe siècle est en général une menace, un avertissement plus ou moins voilé. (source : http://www.expressio.fr/expressions/a-bon-entendeur-salut.php)Dommage que cet article n’est pas été une synthèse sur des éléments clés du lobbying mais juste un cliché 2.0, très tendance aujourd’hui.
Franck