Les sessions de notre MBA s’enchainent et les apprentissages s’ajoutent petit à petit.
Le Maroc nous a troublé par son exotisme, si criant, si direct.
Le Québec nous a étonnés avec sa mixité. Une goute d’histoire européenne, un trait de pragmatisme, un nuage de nature sauvage, le tout relevé avec un esprit anglo-saxon bien présent et un fond nord-américain, discret, mais soutenu.
Serait-ce la recette de la réussite du modèle québécois et au delà canadien ?
A première vue, on pourrait le penser.
En fermant les yeux, en laissant les expériences de nos intervenants nous toucher, en ressentant l’ambiance, on perçoit un ingrédient unique, un ingrédient oublié de notre côté européen de l’Atlantique.
L’ingrédient « initiative ».
Car l’initiative s’infuse partout ici.
De l’agent de sécurité qui, serviable et spontané, traverse tout un hall pour venir nous orienter aimablement. Jusqu’au professeur d’université, acteur et moteur de son établissement, qui construit son enseignement entre recherche fondamentale et recherche de capitaux.
L’initiative latente d’une française d’origine qui prend un sens nouveau ici en lui permettant de se révéler humainement.
L’initiative d’un consultant qui, au-delà des conventions, aide à développer des comportements positifs plutôt que les compétences passives.
Jour après jour, on sent cette dynamique monter en nous, ce liant créer une mayonnaise. Ici à Montréal, l’initiative paraît contagieuse !
Alors en retraversant l’Atlantique et en se retrouvant à Paris pour notre dernière session, dès les premiers mots de nos intervenants professionnels, on perçoit instantanément ce parfum d’initiative dont ils sont porteurs. Comme une odeur que l’on n’oublie pas.
Ce MBA nous change, c’est vrai, il éduque notre nez et affine notre goût. Il participe à nous faire prendre conscience du pouvoir de l’initiative, cette capacité à aller au-delà, à regarder plus haut, à se dépasser.
Je ne sais pas quelle sera « ma recette » finale, mais j’ai (re)trouvé cet ingrédient « initiative » que l’on cultive bien peu en France.
Malheureusement, cette initiative est soluble dans le pessimisme et la routine. Il faut la cultiver, l’entretenir. Il me faut encore récolter des ingrédients et apprendre les tours de main de professionnels. J’essaie de conserver cette initiative sans la confondre avec de la précipitation ou de l’impatience.
Ma recette se construit petit à petit ; sortie du four du mémoire dans un an…
Lionel G. ROQUES
Management Consulting MBA, Promo 2013